• Liste des Bretons membre du groupe Elie condamnés à mort le 22 novembre 1941, fusillés au Mont-Valérien le 10 décembre 1941

    ELIE Louis, Jean Né le 12.04.1905 à Melleran (Deux-Sèvres), fusillé le 10.12.1941, garagiste à Brest (Finistère), fondateur d'un groupe de résistance dans le département du Finistère

    GROIZELEAU Roger, Georges, Louis Né le 06.10.1920 à Angers (Maine-et-Loire), fusillé le 10.12.1941, manœuvre à Brest (Finistère), membre du groupe Elie puis du réseau Confrérie-Nofre-Dame (CND-Castille)

    THORAVAL Joseph, Marie Né le 04.07.1922 à Lanrivain (Côtes-du-Nord), fusillé le 10.12.1941, matelot timonier de la marine nationale à Brest( Finistère), membre du groupe Elie

    PRIGENT Joseph, Marie Né le 22.09.1918 à Châteaulin (Finistère), fusillé le 10.12.1941, ouvrier à I'arsenal de Brest domicilié à Lambezellec (Finistère), membre du groupe Elie

    OGOR Roger, Yves, Eugène Né le 20.03.1922 à Brest (Finistère), fusillé le 10.12.1941, étalagiste à Brest, membre du groupe Elie puis du réseau Confrérie-Notre-Dame (CND-Castille)

    GOURVENNEC René, Prosper Né le 11.11.1913 à Brest (Finistère), fusillé le 10.12.1941, armurier à I'artillerie navale à I'arsenal à Brest, membre du groupe Elie

    MULLER Albert, Jean, Alexandre Né le 24.12.1920 à Brest ( Finistère), fusillé le 10.12.1941, électricien à Brest, membre du groupe Elie puis du réseau Confrérie-Notre-Dame (CND-Castille)

    QUÉMÉNER François, Marie Né le 01.05.1903 à Brest (Finistère), fusillé le 10.12.1941, mécanicien à I'arsenal de Brest, membre du groupe Elie

    STEPHAN Louis, Henri Né le 14.08.1920 en Tunisie, fusillé le 10.12.1941, manœuvre à Brest (Finistère), membre du groupe Elie et du réseau Confrérie-Notre-Dame (CN.D-Castille)

    BERNARD Georges, Édouard Né le 09.06.1920 à Brest (Finistère), fusillé le 10.12.1941, rédacteur à Ouest-Éclair à Brest, membre du groupe Elie

    BUSILLET Robert, Armand, Jules Né le 19.01.1922 à Brest (Finistère), fusillé le 10.12.1941, photographe à Brest, membre du groupe Elie


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  • Marie-Madeleine FOURCADE

    Résistante dès 1940, Marie-Madeleine Fourcade fut la seule femme reconnue comme chef d'un grand réseau de résistance français, le réseau Alliance.

    Née à Marseille en 1909 dans haute bourgeoisie catholique, Marie-Madeleine Bridou est très tôt passionnée par l'action politique qu'elle conçoit comme une aventure et un engagement totale. Séparée d'un mari officier de renseignement au Maroc, mère de deux enfants, elle rejoint, en 1937, la Cagoule, mouvement conspirationniste d'extrême-droite dirigé par le commandant Georges Loustaunau-Lacau, qui sera son initiateur dans la Résistance.

    En effet, l'amour du patrie mythifiée sous l'influence de son père, agent des messageries maritimes à Shanghai, et une absence d'illusions sur le maréchal Pétain, lui inspirent dès le mois de juin 1940, un sentiment viscéral de révolte. Puisque les hommes ont déposé les armes, c'est aux femmes de les relever ! De son côté, Loustaunau-Lacau est un membre très actif de la puissante Légion française des combattants, organisation qui fédère les associations d'anciens combattants et soutient la Révolution nationale. Alors qu'ils travaillent ensemble à Vichy, ils mettent en place un réseau qui leur permet de recruter fonctionnaires et officiers patriotes désireux reprendre la lutte contre l'Allemagne. La rupture avec Vichy ne tarde pas : l'amiral Darlan renvoie en février 1941 Loustaunau-Lacau de la Légion. L'évolution de la guerre leur offre alors une opportunité de s'engager activement contre Hitler.

    En effet, la guerre sous-marine met en péril la survie des Britanniques. Obtenir des renseignements sur les sous-marins quittant Lorient est vital. Seuls des Français peuvent les fournir. Marie-Madeleine Fourcade organise n zone nord et dans l'ouest le réseau Alliance, un nom qui proclame la fidélité à l'Angleterre et l'égalité des partenaires. Les Allemands l'ont surnommé « L'Arche de Noé » en raison de son pseudonyme de « Hérisson » qui laisse planer un doute sur son identité.

    En avril 1941, un contact est établi à Lisbonne d'où Loustaunau-Lacau rapporte de l'argent et un premier poste-émetteur - Alliance en possédera jusqu'à 17 ! Arrêté par les Allemands, ce dernier sera déporté à Mauthausen en 1943. Poussée par ses compagnons, Marie-Madeleine Fourcade succède à son chef. Au vu des ses résultats exceptionnels, les Britanniques finissent par l'introniser comme chef du réseau de renseignements militaires, la seule femme à bénéficier de ce statut en France.

    Grande organisatrice, autoritaire et rigoureuse, elle a assez de souplesse d'esprits pour suivre les conseils des Britanniques de décentralisation du réseau en sous réseaux comme Sea Star ou Druides dirigé par Georges Lamarque. Alliance recrute particulièrement dans la fonction publique et présente une originalité : 24 % des membres sont des femmes, ce qui en fait l'organisation résistante la plus féminisée. Au total, Hérisson aura ainsi sous sa responsabilité pas moins de 3000 agents ! Alliance a joué son plus grand rôle dans la bataille de l'Atlantique, en fournissant des renseignements sur le transports allemands vers l'Est, une première information grâce à Amniarix ( Jeannie Rousseau) sur les essais des V1 et V2 à Peenemünde, des relevés des rampes de lancement dans le nord-ouest de la France ainsi qu'une carte des défenses de l'Atlantique. En outre, Marie-Madeleine Fourcade organise le départ le 4 novembre 1942, en sous-marins depuis le Lavandou, du général Giraud qui doit accueillir le débarquement allié à Alger. Retenue en Angleterre à cause de l'arrestation de son adjoint Faye, en septembre 1943, elle obtient de revenir en France en juillet 1944 et réalise, après son évasion d'une caserne allemande, des missions de renseignements en avant de l'armée de Patton.

    Sensible à la détresse matérielle et morale de ses compagnons, elle recherche activement dans les camps du Reich les survivants de son réseau, puis veillera, pendant plus de vingt ans, sur les rescapés et les familles du réseau très éprouvé dont 431 membres ont disparu. En 1947, elle se charge de la publication du Mémorial qui leur est dédié. Marie-Madeleine Fourcade défend la mémoire de la Résistance en tant que présidente du comité d'action de la résistance, de 1963 à 1989, année de sa mort. Par ailleurs, elle a contribué, avec son second mari, le Français libre Hubert Fourcade, au retour au pouvoir du général de Gaulle en 1958. Toute sa vie, Marie-Madeleine Fourcade est restée fidèle à sa conception de la résistance : un combat patriotique contre le nazisme qu'elle mena jusqu'à son témoignage au procès Barbie, en 1987.

    Article tiré de « Les Chemins de la Mémoire »

     


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  • Corse-Matin a publié ce matin la photo d'un courrier envoyé par l'Institut national des statistiques à Napoléon Bonaparte et reçu par un habitant de la rue Saint-Charles. 

    Le courrier à destination de l'empereur, effectivement décédé en 1821, est bien arrivé, non loin du musée de la Maison Bonaparte, située au n° 1 de la même rue. Ce musée est en effet installé au cœur de la bâtisse natale de Napoléon et consacré à la famille Bonaparte en Corse.

    "Décédé en 1821, prière de faire suivre chez Saint-Pierre". C'est avec humour que l'habitant du numéro 3 a renvoyé la missive à son destinataire. 

    Le drôle de courrier de l'Insee à NapoléonV

    Ouest-France 11 Décembre 2013


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  • Poésie de la Marquise de Grignan, fille de Mme de Sévigné, en 1660

     

    Ah ! vous dirais-je Maman

    A quoi nous passons le temps

    Avec mon cousin Eugène ?

    Sachez que ce phénomène

    Nous a inventé un jeu

    Auquel nous jouons tous les deux.

     

    Il m'emmène dans le bois

    Et me dit: "déshabille-toi ".

    Quand je suis nue tout entière,

    Il me fait coucher par terre,

    Et de peur que je n'aie froid

    Il vient se coucher sur moi.

     

    Puis il me dit d'un ton doux :

    "Écarte bien tes genoux"

    Et la chose va vous faire rire

    Il embrasse ma tirelire

    Oh ! vous conviendrez Maman

    Qu'il a des idées vraiment !

     

    Puis il sort, je ne sais d'où

    Un petit animal très doux,

    Une espèce de rat sans pattes

    Qu'il me donne et que je flatte.

    Oh ! le joli petit rat !

    D'ailleurs, il vous le montrera.

     

    Et c'est juste à ce moment

    Que le jeu commence vraiment.

    Eugène prend sa petite bête

    Et la fourre dans une cachette

    Qu'il a trouvée, le farceur,

    Où vous situez mon honneur.

     
     

    Mais ce petit rat curieux,

    Très souvent devient furieux.

    Voilà qu'il sort et qu'il rentre

    Et qu'il me court dans le ventre.

    Mon cousin a bien du mal

    A calmer son animal.

     

    Complètement essoufflé,

    Il essaye de le rattraper.

    Moi je ris à perdre haleine

    Devant les efforts d'Eugène.

    Si vous étiez là, Maman

    Vous ririez pareillement.

     

    Au bout de quelques instants

    Le petit rat sort en pleurant.

    Alors Eugène qui a la tremblotte

    Le remet dans sa redingote.

    Et puis tous deux, nous rentrons

    Sagement à la maison.

     

    Mon cousin est merveilleux

    Il connait des tas de jeux

    Demain soir, sur la carpette

    Il doit m'apprendre la levrette

    Si vraiment c'est amusant

    Je vous l'apprendrai en rentrant.

     

    Voici ma chère Maman

    Comment je passe mon temps.

    Vous voyez je suis très sage.

    Je fuis tous les bavardages

    Et j'écoute vos leçons :

    Je ne parle pas aux garçons

     

     





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