•  Un détail du chaudron en bronze, le dieu Acheloos. Un détail du chaudron en bronze, le dieu Acheloos. Photo Inrap / Denis liksman

    Une tombe princière celtique du Ve siècle avant notre ère a été découverte dans une zone artisanale et commerciale près de la ville de Troyes ( Aube ).

    Il s'agit d'une trouvaille « exceptionnelle », a estimé mercredi l'Inrap ( Institut national de recherches archéologiques préventives ) qui fouille ce site depuis octobre à la demande de l'État.

    La tombe est située sur la petite commune de Lavau, à quelques kilomètres de Troyes.

    Infographie Infographie. Ouest-France 

    Enterré avec son char

    Au centre d'un tumulus (monticule au-dessus d'une sépulture) de 40 mètres de diamètre, le défunt - qui n'a pas encore été dégagé - et son char reposent au coeur d'une chambre funéraire de 14 mètres carrés.

    L'Inrap précise sur sa page Facebook, qu'il s'agit de l'une des plus vastes recensées par les archéologues pour cette période.

    « Il s'agissait probablement d'un prince celte local », souligne Dominique Garcia, président de l'Inrap, en faisant visiter le chantier à la presse.

    « Une partie des objets est d'origine grecque et sans doute étrusque », relève-t-il.

    Le site de Lavau Le site de Lavau. Photo Inrap / Denis Gliksman

    Objets grecs et étrusques

    La pièce maîtresse du dépôt funéraire est un grand chaudron orné en bronze, dans lequel on mettait du vin coupé d'eau. Il pourrait avoir été réalisé par des artisans étrusques.

    Il contient un pichet à vin ( oenochoe ) en céramique attique à figures noires, fabriqué par des Grecs.

    Ce mobilier « atteste des échanges qui existaient entre la Méditerranée et les Celtes », souligne M. Garcia. La tombe date de la fin du Premier âge du Fer ( période dite du Hallstatt ).

     

    Échanges méditerranéens

    La fin du VIe siècle et le début du Ve siècle av. J.-C.ont été marqués par le développement de l'activité économique des cités-États étrusques et grecques d'Occident, Marseille notamment. A la recherche d'esclaves, de métaux et de biens précieux ( étain, ambre... ), les commerçants méditerranéens sont entrés en contact avec les communautés celtes continentales.

    Celles maîtrisant les voies naturelles de communication, le long des fleuves ( Seine, Rhône, Saône, Rhin, Danube ) ont profité de ces échanges et leurs élites ont obtenu de nombreux biens de prestige.

    Des objets remarquables ont ainsi été retrouvés dans des tombes monumentales, comme à Hochdorf ( Allemagne ) et à Vix ( Bourgogne ) notamment.

    Article paru dans Ouest France


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    C'est vrai, le Finistère fait parfois figure de parent pauvre sur Internet, surtout quand on regarde le portail des Archives départementales et qu'on le compare à d'autres réalisations antérieures. Mais si l'on veut examiner le verre à moitié vide ou à moitié plein, les archives de ce département ne manquent pas d'ambition. Le maillon faible, c'est évidemment l'état civil numérisé et en ligne, puisque les généalogistes doivent se contenter à l'heure actuelle de seulement 79 localités finistériennes. Rien n'a changé depuis le lancement du portail en 2012, mais bonne nouvelle, le programme de numérisation de l'état civil va reprendre en 2015, même s'il s'étalera sur plusieurs années... En attendant, les chanceux qui ont des ancêtres à Brest et à Quimper se rabattront sur les sites Web de ces deux communes qui disposent de collections d'état civil numérisé.

    Pour les recensements, le verre est cette fois-ci plutôt plein. Les dénombrements de population de 1836 à 1911 sont en ligne, ceux de 1921, 1926 et 1931 sont désormais consultables, en intranet, en salle de lecture à Quimper. Et la numérisation des autres recensements de population se poursuit. La presse ancienne en ligne suit le même chemin : 14 nouveaux titres viennent d'être publiés, portant à 44 le nombre de journaux anciens désormais disponibles en ligne. Et n'oublions pas les registres matricules dont la collection en ligne vient d'être enrichie de 111 registres supplémentaires concernant les classes 1860 à 1866, 1878, 1880, 1898 à 1903, soit 65190 pages ( après la mise en à jour en juin de 2014 ). Ce sont donc désormais 426 registres matricules qui sont consultables sur le portail, couvrant les classes 1860 à 1903, soit un ensemble cumulé de près de 225000 feuillets.

    Et que dire de la mise en ligne des plaques de verre éditées par la Stéréoscopie Universelle au sortir de la première guerre mondiale, sinon qu'elle est exceptionnelle ? Ce fonds rassemble plus d'une centaine de plaques de verre photographiques provenant d'un don. Elles sont montrées et racontées dans un ouvrage (Aux sources de la Grande Guerre. Histoires inédites à travers les archives privées du Finistère) et font l'objet d'une exposition photographique proposée dans le hall des Archives sur le site de Quimper. Et bien sûr visible en ligne sur le portail, tout comme les images numérisées du fonds Georges Plouhinec qui a également fait don aux archives de ses photographies, archives et objets de la Première Guerre mondiale.

    Voilà pour l'actualité du site Web, mais les archives départementales ont bien d'autres projets touchant indirectement le portail Web. Prenez les archives notariales, leur collecte chez les notaires finistériens a repris en 2014. Elle s’effectue étude par étude, dans l’ordre alphabétique des cantons. Compte tenu des volumes en présence et du nombre de notaires concernés, elle s’étalera sur plusieurs années. Il n'y a pas de projet de numérisation des archives notariales, mais un état des lieux des minutiers des notaires conservés aux Archives départementales du Finistère vous informe de l’avancée de la collecte ( fichier .pdf ) et de la mise à disposition progressive de ces archives au public sur le site de Quimper.

    Enfin, s'il y a une série qui intéresse particulièrement les généalogistes, c'est celle des hypothèques. Toutes les registres indicateurs, tables alphabétiques et répertoires des formalités sont désormais disponibles en salle de lecture à Quimper.

    Alors que dire du Finistère ? Le peu de registres d'état civil en ligne ne doit pas faire oublier la richesse des autres fonds disponibles sur ce département, en ligne ou hors ligne. Et se souvenir que de très efficaces associations œuvrent avec succès pour leurs milliers d'adhérents dans ce département...

    Article paru dans GénéInfos

     


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  • NotreFamille perd en appel contre le département de la Vienne

     
    La société NotreFamille.com était bien placée pour l'emporter, comme l'avait titré « La Revue française de Généalogie » dans un précédent article, écrit sur la foi des conclusions du rapporteur public. Mais bien placée, cela ne voulait pas dire l'emporter ! Et le tribunal a rendu une décision exactement inverse... NotreFamille.com a finalement été déboutée de son action contre les archives de la Vienne au nom du droit du propriétaire d'une base de données. Les archives numériques de la Vienne restent donc dans la Vienne...
    C'est compliqué ? Alors refaisons ensemble le film. Il se joue depuis plusieurs années une bataille devant les tribunaux entamée par le portail commercial NotreFamille.com. L'enjeu est de taille : obtenir de chaque service d'archives départementales le droit de réutiliser ses fonds d'intérêt généalogique. C'est à dire de se faire communiquer les images numériques, principalement de l'état civil ancien et des recensements. Le but est de faire indexer dans chaque département l'intégralité de ces sources généalogiques pour aboutir à une solution simple. Vous tapez un nom dans le moteur de recherche du portail Genealogie.com (édité par NotreFamille.com) et vous obtenez en un clic l'accès aux images du registre d'état civil de la naissance de cet individu, de son mariage ou de son décès ou bien vous arrivez directement à la bonne page du recensement concernant son foyer.
    Voilà de quoi s'épargner de longues heures de recherche dans les registres numériques. Mais cette facilité a une contre-partie : il faut être abonné au portail Genealogie.com. Les autres peuvent toujours accéder gratuitement aux images non indexées, restant disponibles sur le site des archives départementales. Mais les archivistes ne l'ont pas toujours entendu de cette oreille et certains ont refusé les demandes de "réutilisation commerciales". D'où le marathon judiciaire entamé par NotreFamille.com pour faire valoir ses arguments. NotreFamille.com a obtenu ainsi de haute lutte les images "généalogiques" du Rhône et celles de trois autres départements : la Vendée, la Savoie et les Yvelines dont certaines sont déjà indexées et disponibles pour les abonnés du site.
    Mais voilà, la décision rendue en appel le 26 février 2015 est le premier grain de sable qui vient gripper cette machine. La cour administrative d'appel de Bordeaux reconnait le droit aux archives de la Vienne de fixer les conditions de la réutilisation, voire de l'interdire, s'il s'agit d'une base de données. Or les juges considèrent que les archives de la Vienne sont bien producteurs d'une base de données, celle constituée par les images de l'état civil et leur classement par date et par commune. Et ils accordent aux archivistes de la Vienne le droit de céder leurs fichiers aux seuls "réutilisateurs" agissant dans le cadre d'une mission de service public. Ce que contestait NotreFamille.com qui n'a pas de mission de service public.
    Interrogé, Emmanuel Condamine, directeur généalogie de NotreFamille.com, dit "regretter cette décision que nous ne comprenons absolument pas. Ce jugement vient contredire un ensemble qui avait fini par établir une certaine jurisprudence sur ce sujet. Nous avons obtenu environ 70 avis favorables de la CADA, des décisions des tribunaux administratifs de la Marne, de l'Essonne, du Puy-de-Dôme, des cours administratives d'appel de Nancy et Lyon. Où est la logique ?" Pour le représentant du portail généalogique, le jugement de Bordeaux apporte même "de la confusion, car il est contraire à la transposition à venir du droit européen qui intègre les données culturelles dans le régime général et il fait également peser un risque sur l'opendata". La société NotreFamille.com n'a pas encore décidé si elle donnerait une suite judiciaire (la seule option étant un recours en conseil d'Etat).
    Que va changer ce jugement de la cour administrative de Bordeaux ? Beaucoup de services d'archives départementales étaient dans l'attente d'une vision claire sur ce point de droit assez complexe ressortissant à la fois du droit français (lois CNIL et CADA) et de la transcription d'une directive européenne. Mais ce jugement est t-il vraiment éclairant ou plutôt ne met-il pas en exergue les difficultés d'interprétation des textes avec des décisions allant tantôt dans un sens, tantôt dans l'autre ? A l'heure où le gouvernement prône l'open-data, une clarification juridique s'impose dans la future loi sur le patrimoine, promise cette année. Cela pour résoudre une question de fond : veut-on autoriser ou non la réutilisation commerciale des données produites par les services culturels ?


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  • La Cour d'Appel Administrative de Bordeaux déboute NotreFamille

     

    Bonjour à toutes et à tous,

     

    La Cour d'Appel Administrative de Bordeaux vient de débouter Notre-Famille, qui avait saisi le Tribunal Administratif de Poitiers contre le Conseil Général de la Vienne, qui a refusé la réutilisation des actes numérisés en ligne aux A.D.86 par Notrefamille. Le Tribunal Administratif de Poitiers avait donné raison à Notre-Famille. Le Jugement de la Cour d'Appel Administrative de Bordeaux se trouve dans la Dropbox de Twitter. Je vais le mettre dans la journée en page «Informations» de notre site de Généalogie Familiale:

    http://www.herrou.eu/genealogie/

    Nos ancêtres ne sont pas des marchandises.

    A diffuser sur toutes les listes sur lesquelles vous êtes inscrit.

    Avec mes amitiés

    Bernard Herrou

     


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