• Près de 18 mois après son démontage et quelque 12 000 heures de travail du facteur, l'orgue est de retour dans la basilique Notre-Dame d'Alençon où Jean Daldosso, son créateur, se livre à son montage. Livraison à l'été !

     

    L'orgue de 3142 tuyaux...

    L'orgue et son buffet sont de retour à la basilique Notre-Dame d'Alençon où le facteur du Gers, Jean Daldosso, va procéder à leur montage durant ces trois prochains mois. 

     

    “Patrimoine exceptionnel”, selon le député-maire de la ville,  l’orgue et le buffet qui le supporte sont de retour à la basilique Notre-Dame d’Alençon.

     

    3 142 tuyaux

    Le remontage du buffet et des quelque 3 142 tuyaux de l’instrument va nécessiter plusieurs mois. « Après la phase de conception intellectuelle de l’orgue, avant son démontage, et le travail technique de restauration du buffet, on arrive, là, à la phase la plus excitante ! », a commenté Jean Daldosso, le facteur d’orgue du Gers. Notamment parce qu’il va falloir que l’orgue soit adapté à l’acoustique de la basilique et à son hygrométrie.

    Fin mai, il devrait, de nouveau, avoir retrouvé sa place. « Et il faudra le faire chanter pour le roder », assure le maître d’œuvre Thierry Semenoux. Pour autant, il ne devrait trouver sa véritable sonorité qu’à l’automne.

     

    Finesse exceptionnelle des sculptures

    Si la qualité du buffet était connue – il est classé aux Monuments Historiques – sa restauration a cependant permis de mettre à jour « une finesse exceptionnelle des sculptures, dix fois supérieures à celle du buffet du grand orgue de la cathédrale de Chartres », s’enthousiasme Thierry Semenoux.

    Éventré, il a fallu « lui redonner une unité » tout en « s’ancrant dans la tradition et en faisant preuve de modernité ». Tels étaient les critères du cahier des charges. « Un cadre général qui permette une liberté au facteur d’orgues », poursuit le maître d’œuvre.

    Et si tous les candidats à sa restauration étaient « d’un très haut niveau », Jean Daldosso « entrait parfaitement dans ce cadre », a noté Thierry Semenoux avant de citer parmi les créations du facteur du Gers : le grand orgue de la cathédrale de Valence et les orgues de Rocamadour et d’Urrugne. « Et c’est lui qui va faire chanter l’orgue de la basilique d’Alençon ! Après, jusqu’à ce jour, 12 000 heures de travail ! ».

    « On peut être fier de vous avoir choisi ! », s’est félicité le député maire d’Alençon, selon qui « il faut sans cesse faire appel à l’excellence ».

     

    L'orgue de 3142 tuyaux...

    A l'occasion du retour de l'orgue et de son buffet à la basilique Notre-Dame, le député maire d'Alençon a rassemblé tous les financeurs de leur rénovation, le facteur et le maître d'œuvre pour les honorer.

     

    925 000 €

    Le coût total de la restauration (instrument et buffet) est de 925 000 € financés par la Ville, l’État et l’association des Amis des orgues de Notre-Dame et la Fondation du Patrimoine. La Ville d’Alençon y a notamment consacré 332 000 € en 2015

     

    Repères

    2006. Première délibération du conseil municipal approuvant le principe de restauration de l’orgue et un premier programme de plan de financement.

    2008. La Ville d’Alençon approuve un nouveau programme de restauration-reconstruction de l’orgue et un nouveau plan financier. En septembre de cette même année, elle lance une opération de mécénat.

    Mai 2009. Signature d’une convention tripartite entre la Ville d’Alençon, la Fondation du Patrimoine et l’Association du Mécénat des Grandes Orgues.

    2012. Les travaux de restauration du buffet et de création d’une partie instrumentale de l’orgue font l’objet d’une mise en concurrence, sous la forme d’une procédure adaptée restreinte, suite à une première procédure déclarée sans suite en 2011.

    Été 2014. Démontage de l’orgue qui rejoint l’atelier du facteur Jean Daldosso dans le Gers. Le devis prévoyait 15 000 heures de travail.

    21 janvier 2016. Retour de l’orgue et du buffet à la basilique Notre-Dame. Montage prévu sur trois mois.

     

    L'orgue de 3142 tuyaux...

    L'orgue de la basilique Notre-Dame avant son démontage à l'été 2014. La rénovation de son buffet a permis de mettre à jour des sculptures du bois "d'une finesse exceptionnelle" 

    Article paru dans Orne Hebdo


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