•   Claude Simon sabotier bientôt à la retraite ?

    Claude Simon espère trouver un repreneur aussi passionné que lui. | OUEST-FRANCE

     

    À 63 ans, le sabotier songe à partir à la retraite. Il cherche un repreneur. Il est prêt à l’accompagner pour lui transmettre son savoir-faire.

    Claude Simon a commencé son métier de sabotier en 1982, d’abord dans une cabane, puis dans son atelier actuel, où « je dispose de toutes les machines qui permettent de fabriquer un sabot, depuis la prise en charge du tronc d’arbre, jusqu’au sabot terminé ».

    En plus de trois décennies, Claude Simon ne cache pas que son épouse Sylvie, qui travaillait à ses côtés en fabriquant des galoches en cuir et bois, et lui-même, ont traversé des périodes difficiles : « Dans les années 1960, il était de bon ton de critiquer le sabot. En 1990 et 1991, la sécheresse a mis à mal notre profession, les gens n’en portent pas quand il fait chaud. Heureusement, la pluie tombée à l’automne nous a ramenés les clients. Finalement, c’est maintenant que je pense à arrêter que ça va le mieux ! »

    Heureusement, les mentalités ont évolué, et le regard sur le sabot aussi : « La tendance actuelle est le retour au naturel, dans tous les domaines. Or, le sabot est complètement concerné. C’est un chaussant fabriqué en bois de hêtre, un matériau on ne peut plus naturel, explique l’artisan. Nous notons un regain d’intérêt des plus jeunes. De plus, pas de déchets, tout est recyclé. La sciure sert pour le fumage en saumoneries et charcuteries traditionnelles, et les chutes de bois pour le chauffage. »

    Le problème pour transmettre son entreprise réside dans le fait qu’il n’y a pas de formation pour ce métier.

    « Je propose d’accompagner le repreneur pendant quelque temps, pour lui expliquer tous les secrets de la profession. Il n’y a pas besoin de connaissances particulières sur le bois. »

     

    Le sabot à de l’avenir

    Au fil des années, la saboterie camorienne a obtenu différentes reconnaissances, notamment le label Entreprise du patrimoine vivant. Elle a également diversifié ses activités, et fabrique tous les sabots utilisés pour chausser les artistes du spectacle du Puy-du-Fou.

    « Et nous avons la chance de compter sur place, au Puy du Fou, une boutique qui vend nos sabots toute la saison. »

    Selon Claude Simon, « c’est réellement un métier d’avenir. D’abord, parce que cette saboterie a toutes les chances d’être la seule en France, à un moment où il y a un regain d’intérêt pour le sabot. Et je suis sûr qu’il y a des opportunités pour développer l’affaire. »

    Pour être sabotier « il faut être passionné. C’est un travail manuel, qui demande de la réflexion. Il faut bien sûr aimer le contact avec les clients. Nous avons la chance de n’avoir ici que des clients sympas. De plus, nous avons la chance d’être situés dans un bel environnement, avec vue sur la forêt, et à 20 km, des villes importantes », conclut Claude Simon qui invite les personnes intéressées à le contacter.

    Comme les années passées, il effectue des démonstrations en public dans sa saboterie chaque jeudi de juillet et août, à 18 h, pendant 1 h 30. Gratuit.

    Au Sabot camorien, 47, rue de la Forêt, Camors (Morbihan) direction Auray à partir du bourg. Tél. 02.97.39.28.64

     

    Article paru dans Ouest-France

    Musée du sabot : http://sabotier.bzh/

     

     

     


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