• Sans un minimum d'apprentissage, vous risquez de passer à côté de sources d'informations très nombreuses et diverses. Après l'état civil et les registres paroissiaux, connaissez-vous les archives notariales, judiciaires, militaires, religieuses ou privées ? Savez vous comprendre le sens d'un acte où l'on parle de bailliage ou de sénéchaussée ? Pour y parvenir, rejoignez une association de généalogistes.

     

    Rejoignez le cercle

    Partager ses recherches, participer à l'oeuvre de recensement, être formé par les autres membres de l'association… Tels sont les principaux points forts de l'adhésion à une association de généalogistes.

     

    Consultez des sources sûres

    Adhérer à une association, c'est accéder au un fonds documentaire en lien avec l'histoire locale. Mais c'est aussi bénéficier de l'expertise des spécialistes d'héraldique, de paléographie, d'onomastique…

     

    Faut-il rejoindre la Fédération française de généalogie ?

    La Fédération est le principal regroupement d'associations de généalogistes. Elle est à l'origine du code de déontologie du généalogiste.

     

    Une formation par des bénévoles

    Les généalogistes passés par le « moule » d'une association le disent, le contact avec les autres chercheurs est très formateur.

    Dans chaque département, il y a au moins une association généalogique. Tous les cercles disposent d'une structure d'accueil des débutants.

    On y apprend d'abord l'essentiel, c'est-à-dire l'esprit d'échange et d'entraide.
    Puis la méthode. Encadrés par un ou plusieurs « seniors », les débutants font l'acquisition des réflexes de base.

     

    Quelques règles de bases

    Avant d'entamer une recherche, il faut toujours vérifier si elle n'a pas été déjà faite par un autre généalogiste. Il faut également toujours partir de soi-même et remonter le temps vers ses ancêtres.

    Trop de gens croient aux homonymies : M. Hugo est rarement un cousin de Victor.
    Et enfin, sur place aux archives, de nombreuses associations facilitent les travaux pratiques et apprennent aux débutants comment se servir des lecteurs de microfilms, comment utiliser les tables décennales, où trouver un village dont le nom a changé, etc.

     

    Partage d'expériences

    Ce rôle de conseil et de partage d'expérience est irremplaçable. Mais les associations généalogiques font mieux encore. Elles partagent leurs données.

    Tout adhérent peut par exemple consulter les index des relevés d'actes et de dépouillements.
    Dans son ressort géographique, le cercle participe au défrichement et à l'indexation des actes anciens, constituant ainsi une très riche base de données locale.

     

    Dépouillement de registres

    Par exemple, des bénévoles du cercle généalogique de la Manche ont entièrement « dépouillé » les registres paroissiaux de dizaines de communes dont Le Mesnil-Garnier.
    Le généalogiste en quête de ses ancêtres dans ce village a ainsi accès à l'intégralité des actes de baptême, mariage et sépulture depuis 1643 jusqu'à 1812.

    Ce travail de fond est complété par la publication des arbres généalogiques des adhérents.
    N'oubliez pas également de consulter les revues éditées par les associations. La traditionnelle rubrique de questions-réponses permet régulièrement de retrouver des branches communes et d'échanger vos informations avec des cousins.

     

    Recevoir, c'est bien, donner, c'est mieux

    En adhérant à une association, vous pouvez partager vos recherches et aussi votre temps. Tous les cercles de généalogie envoient des bénévoles dans les services d'archives afin de recopier et saisir les registres sur fichier informatique.

    En vous associant à cette œuvre immense de recensement, vous participerez à la sauvegarde et la protection du patrimoine des archives. En effet, les registres anciens,
    à force d'être manipulés par des milliers de doigts chaque année se dégradent.

     

    Préserver un patrimoine en danger

    Leur duplication sur microfilm les préserve. Leur copie sur fichier informatique les rend exploitables par tous, y compris à distance par internet. Les piliers d'association généalogique prennent également beaucoup de plaisir à partager leur passion.

    Chaque cercle organise son petit meeting annuel. C'est l'occasion d'exposer les plus beaux arbres du cercle et de susciter des vocations de chercheurs.

     

    Précieuse bibliothèque locale

    Bon à savoir, les cercles généalogiques se sont constitués au fil de leur existence de très intéressantes bibliothèques. Elles ont une double particularité : les livres traitent en majorité de généalogie ( ouvrages généraux, méthodes, etc. ) et d'histoire locale des familles et des lieux.

    Vous pouvez ainsi y trouver de véritables trésors locaux, monographies familiales et histoires communales. Et lorsque ces ouvrages parfois anciens sont épuisés, les associations les rééditent volontiers en fonction de la demande.

     

    Fonds informatisés

    Ne négligez pas non plus l'apport informatique des cercles. Certains d'entre eux ont développé de petites applications tournant souvent sur d'antiques PC et mettent ainsi à disposition de leurs adhérents le fruit de leurs recherches.

    Mais la plupart, plus modernes ont rejoint le mouvement de diffusion payante de leurs données par internet. Sachez que les membres des associations adhérentes du système Geneabank ( mis en place par la fédération ) peuvent les consulter gratuitement.

     

    Héraldique, paléographie, onomastique…

    Une association de généalogie déborde très souvent sur des disciplines proches. Rares sont celles ne comptant pas leur spécialiste :

    - de l'héraldique (la science des blasons),

    - de la sigillographie (la science des sceaux),

    - de l'onomastique (la signification des noms de personnes et noms de lieux),

    - du paléographe (transcription des écritures anciennes).

    Il n'est déjà pas facile de lire les mots écrits aux XVIe et XVIIe siècles, moins encore d'en comprendre le sens, surtout s'il existe des particularités et expressions locales.

     

    Avec internet, a-t-on encore besoin des associations ?

    Plus que jamais ! Le formidable essor de la Web-Généalogie a vu des initiatives étonnantes de la part de passionnés ne désirant pas adhérer au monde associatif.

    Certaines listes de discussion placent en ligne des archives numérisées de l'état civil. Tout en saluant le travail énorme de sauvegarde et de mise à disposition de tous,
    un site web ne remplacera jamais la consultation sur place. Le travail de relevé et de transcription des bénévoles, complémentaire, est irremplaçable.

     

    Un loisir démocratisé

    Le Dr du Chalard avec quelques amateurs passionnés lance en 1953 le mouvement associatif avec le Cercle d'entraide généalogique de France.

    Très vite, ils est rejoint par le Cercle généalogique de l'Ouest, puis l'Union du Centre et le cercle Généalogique de Paris, initié par Gérard de Villeneuve et le baron de Nervo. Avec les années 60-70, la généalogie « de classe » disparaît pour faire place à une généalogie plus tournée vers le grand public sur le thême « on a tous des ancêtres ».


    • L'heure de l'essor

    Symbole de cette époque, la Fédération française de généalogie est née en mai 1968. Dans les années 80, la discipline prend un essor inouï, favorisée par Jean Favier, alors directeur des Archives de France.

    Toutes les provinces comptent au moins une association. Mais des scissions voient le jour dans les années 90. L'Alsace, le Nord, le Languedoc quittent la Fédération, ainsi que les généalogistes rapatriés d'Afrique du Nord.

     

    A quoi sert la fédération ?

    La Fédération Française de Généalogie regroupe des associations de généalogistes amateurs. Elle doit normalement apporter un développement et un rayonnement à la généalogie en France et dans le monde.

    Interlocuteur des pouvoirs publics et des organismes nationaux ou internationaux, elle doit pouvoir influencer les choix des collectivités, puisque les généalogistes représentent désormais 90% des lecteurs des salles d'archives.

    Aujourd'hui, la Fédération regroupe environ la moitié des associations. On estime à 120-150 le nombre de cercles de tailles diverses n'en faisant pas partie.

     

     

    Doit-on adhérer à tous les cercles de France ?

    Fort heureusement, non.

    Si on a des ancêtres dans plusieurs régions, l'adhésion à un ou deux cercles suffit. Tout d'abord parce que les revues des autres associations circulent par échange d'abonnement.

    Ensuite, parce que des accords d'échanges existent, notamment par internet. Ainsi, il est parfaitement possible de rechercher ses ancêtres normands, en faisant partie d'un cercle situé à Paris ou Marseille.

    Mais certains puristes adhérent à une dizaine de cercles, ne voulant rater pour rien au monde cette fraternité généalogique qui se construit au fil des colloques, conférences, expositions, visites aux archives et autres voyages sur les traces de ses ancêtres...

     

    Qu'est ce que le code de déontologie du généalogiste ?

    C'est une charte volontaire initiée par la fédération française de généalogie. Tout généalogiste peut la signer et s'engager à la respecter. Ainsi, le généalogiste soucieux de déontologie soutient le principe de l'entraide mutuelle.

    Il partage le fruit de ses recherches et fait connaître le sujet de ses travaux afin d'éviter les doublons. Le code de déontologie réaffirme la probité intellectuelle du généalogiste. Il ne doit pas déformer, camoufler, minimiser ou exagérer.

    Il ne doit pas véhiculer d'informations généalogiques erronées. Il respecte le droit d'auteur et la propriété intellectuelle. Il rejette le plagiat et cite ses sources. Dans les services d'archives, le généalogiste suit les consignes et les règlements, prend soin des instruments de travail et des documents.

    Il redouble d'attention lorsqu'il s'agit de pièces originales. Il n'annote pas les documents et ne se les approprie pas. Enfin, il s'engage à respecter le droit à la vie privée. Il ne diffuse pas certaines informations confidentielles, comme par exemple la filiation biologique d'une personne adoptée légalement.


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