• Pourquoi la noble dame voulait être enterrée à Rennes

      Bruno Isbled, conservateur en chef aux Archives d'Ille-et-Vilaine, à Rennes. Bruno Isbled, conservateur aux Archives d'Ille-et-Vilaine, à Rennes. Ouest-France.

     

    Louise de Quengo, dont la dépouille incroyablement conservée a été découverte 356 ans après sa mort, avait manifesté son souhait d'être inhumée à Rennes.

    Les descendants de Louise de Quengo se donnent un mois pour décider du lieu où sera ré-inhumée leur aïeule, morte en 1656 et retrouvée, en 2014, à Rennes, lors des fouilles archéologiques au couvent des Jacobins.

    Ces secondes obsèques se dérouleront soit à Rennes, soit à Tonquédec (Côtes-D'Armor), berceau familial depuis 1636.

     

    Des manuscrits anciens

    Si Louise de Quengo reposait à Rennes depuis plus de 350 ans, c'est qu'elle en avait manifesté le souhait, soulignent des spécialistes rennais, se basant sur des manuscrits anciens.

     

    Des documents du XVIIe siècle attestent du fait que Louise de Quengo voulait être enterrée à Rennes.Documents du XVIIe siècle attestent que Louise de Quengo voulait être enterrée à Rennes. Photo : Ouest-France.

     

    « Nous n'avons pas retrouvé le testament de Louise de Quengo, daté du 5 mars 1656, mais nous avons mis la main sur plusieurs actes », précise Bruno Isbled, conservateur en chef aux Archives d'Ille-et-Vilaine, à Rennes.

    Dans l'un d'eux, daté du 15 décembre 1649, après la mort de son mari Toussaint de Perrien, elle fait savoir son désir d'être inhumée aux Jacobins, « en l'église dudit couvent de Bonne Nouvelle et spécialement en la chapelle Notre Dame ».

     

    Avec le cœur de son mari

    « Les frères dominicains installés au couvent des Jacobins ont accompagné la fin de vie de son mari, indique Georges Provost, spécialiste de l'histoire religieuse bretonne. Il a été inhumé près de Carhaix mais son cœur est resté sur place. »

    Dimensions et ornement de la pierre tombale, position de la sépulture... Les volontés de Louise de Quengo sont précises. « Elle voulait reposer, avec le cœur de son mari, sous le voeu de Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle, une pièce d'argent offerte par les Rennais en 1634 pour remercier la Vierge d'avoir mis fin à la peste. »

     

    « Ancrage rennais »

    Louise de Quengo a été enterrée dans une tenue de religieuse, mais a certainement fini ses jours chez elle, rue Saint-Sauveur, à Rennes.

    « Son grand-père a présidé le Parlement de Bretagne, sa grand-mère était dame des Gayeules, bref, son ancrage était rennais », souligne Gauthier Aubert, maître de conférences à l'université de Rennes 2.

    Elle partageait sa vie entre Rennes, Pommeret (près de Lamballe) et Saint-Hernin (près de Carhaix), mais a-t-elle mis les pieds à Tonquédec ? C'est possible, mais les historiens n'en ont pas la preuve.

    Article paru dans Ouest-France


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