• Des remparts médiévaux découverts dans les caves

    À gauche, un souterrain sous l’hôtel de Cuillé, qui desservait les canonnières des remparts moyenâgeux. À droite, un mur de rempart médiéval, derrière la place des Lices. 

     

    Depuis trois ans, Matthieu Le Boulch réalise une thèse au musée de Bretagne sur les anciennes fortifications rennaises. Il a notamment visité de nombreuses caves de particuliers, où il a mis au jour des pans entiers…

     

    Pour les besoins de la thèse qu’il termine sur les anciens remparts de Rennes, particulièrement ceux de la première moitié du XVème siècle, Matthieu Le Boulch a parcouru de nombreuses caves d’immeubles. «  Comme la zone est vaste, je suis parti de plans du XVIIIème siècle, pour avoir une idée théorique des endroits où passait l’enceinte. J’ai ensuite parcouru les caves d’immeubles à leur recherche. »

     

    Couloir d’accès aux canonnières

    Avec quelques déconvenues mais aussi de belles surprises… Comme la découverte d’un « couloir voûté très bien conservé dans le sous-sol de l'hôtel particulier de Cuillé » , à l’angle des rues Victor-Hugo et du contour de la Motte, près de la piscine Saint-Georges.

    Sous ce qui était alors la porte Saint-Georges, il découvre « une gaine d’artillerie qui servait à accéder aux zones de défense »  : de quoi amener les munitions jusqu’aux canons. Et aussi des soupiraux, pour évacuer la fumée des tirs de canons…

    Dans un immeuble de la rue du Champ-Jacquet, on trouve également des mâchicoulis (parapets au sommet des remparts) et, sous l’actuel boulevard de la Liberté, à seulement 50 cm sous l’enrobé, des vestiges du mur de la troisième enceinte…

     

    Où voir des vestiges de remparts ?

    Quelques pans de remparts sont encore visibles aujourd’hui  : de la tour Duchesne (square Hyacinthe-Lorette) aux Portes mordelaises, près de la place des Lices.

    Allez boire un café dans la salle du fond du pub Délirium , place des Lices. Face à vous, le mur de la cour intérieure n’est autre... qu’un pan entier de la muraille médiévale, parfaitement conservé, avec son mur en briques rouges, surplombées de pierre et de mortier. On y voit même une poterne, petite porte d’accès secondaire dans la ville.

    Côté place Rallier-du-Baty, juste à côté de la banque, on trouve également un pan de mur d’enceinte. Tout comme dans les jardins du palais Saint-Georges, en entrant côté rue du Sergent-Ghuillard.

     

    Article paru dans Ouest France

     


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