• 14-18, « un traumatisme pour les soldats bretons »

    La cérémonie s’est terminée par un Bro Gozh Ma Zadoù en musique et entonné par les militants présents. | OUEST-FRANCE Patrick CROGUENNEC.

     

    Un hommage en breton, non militaire, sans uniforme et sans arme selon le vœu des combattants revenus du front de guerre a été rendu ce dimanche 11 novembre 2018, plateau de la Garenne au monument aux morts.

    Les militants bretons ont rendu hommage aux Bretons morts sur le front de 14-18, lors d’une cérémonie organisée à 14 h, ce dimanche 11 novembre 2018, au monument aux morts du plateau de la Garenne, à Vannes.

     

    14-18, « un traumatisme pour les soldats bretons »

    Une quarantaine de militants bretons ont rendu hommage à leur manière, en ce début d’après-midi du dimanche 11 novembre, aux soldats bretons morts sur le front. | OUEST-FRANCE

     

     

    14-18 marque le déclin inexorable de la langue bretonne

    Dans une prise de parole en breton, traduite en français, le Vannetais Bertrand Deléon, a rappelé que « la guerre 14-18 fut, pour nous, Bretons, un traumatisme des familles brisées par la mort de plusieurs de leurs membres, des individus mutilés, des lésions psychologiques irréversibles pour les survivants… ; plus encore que l’instruction obligatoire de Jules Ferry, la guerre 14-18 marque le déclin inexorable de la langue bretonne ; les anciens combattants, honteux de guerre, ont été encouragés à justifier le combat qu’ils ont dû mener, notamment pour exprimer leur solidarité envers leurs compagnons tombés au front… C’est un profond traumatisme que les Bretons ont vécu il y a 100 ans. »

    Et de conclure : « Le quart des hommes qui y laissèrent la vie sous les couleurs de la France étaient Bretons. Le meilleur moyen de pallier le manque de cœur ou de courage politique des élus, des officiels, des descendants des combattants, est de leur rendre hommage en leur langue, en respectant le vœu des anciens combattants revenus du front qui voulaient un 11 novembre sans arme, afin de célébrer la paix. »

     

    Article paru dans Ouest-France

     


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