• L’Orne berceau de la première moto

     

    Le premier deux-roues motorisé de l’histoire à des racines ornaises. Propulsé par l’énergie vapeur, il ne pétaradait pas, mais sa sortie a fait grand bruit dans ce dernier quart du XIXème siècle foisonnant d’inventions. Cette première moto de l’histoire a été imaginé par un Ornais, le génial Louis-Guillaume Perreaux. Son prototype, son histoire et la vie de son inventeur font l’objet d’une exposition jusqu’au 2 octobre 2016, à l’Hôtel du Département d’Alençon.

    Un chrono inouï pour l’époque

    La machine pouvait filer à 35 km/h en pointe. La vitesse d’un cheval au galop. Soigneusement conservée au Musée du Domaine départemental de Sceaux, la première moto de l’histoire viendra passer tout l’été à Alençon. On pourra l’admirer dans le Hall Lyautey de l’Hôtel du Département, siège du Conseil Général de l’Orne.

    La présentation de cet engin d’exception sera le clou d’une exposition retraçant non seulement son histoire, mais également le parcours exceptionnel du cerveau qui l’imagina, l’inventeur ornais  Louis-Guillaume Perreaux.

    À l’initiative du Conseil départemental, l’exposition « Perreaux, l’Ornais qui inventa la moto » rend ainsi hommage au père de cet engin révolutionnaire, dont on fête cette année le bicentenaire de la naissance de cet ingénieur-mécanicien prolifique, né en 1816 dans le petit village d'Almenêches près d’Argentan. « Géo Trouvetou » précoce, il n’a cessé de créer, d’améliorer, de mettre au point, à une époque où le bouillonnement artistique et technique était permanent.

    Canne-fusil et sous-marin

    L’exposition permet d’abord de mesurer la contribution de Louis-Guillaume Perreaux à la révolution industrielle. On y apprend comment ce fils d’un modeste artisan du village se tailla une renommée dans les plus hautes sphères techniques et intellectuelles parisiennes. On y mesure son attachement indéfectible à Almenêches et à son département d’origine (il signait ses travaux de la mention « L-G Perreaux de l’Orne »). On y découvre qu’avant de mettre au point son vélocipède à vapeur (brevet en 1871), cette intelligence hors normes à largement contribué à la déferlante d’innovations de l’époque.

    On lui doit une canne-fusil créée à l’âge de 18 ans, un bateau sous-marin à une époque où personne n’y croyait, une incroyable machine à diviser le millimètre en 1500 parties égales ou le canon multi-charge à longue portée.

    Dans les virages de l’Histoire

    Dix de ses inventions les plus marquantes seront ainsi détaillées dans l’exposition, au fil d’une galerie chronologique. Petit voyage dans l’histoire avant le clou : la première moto de l’histoire exposée pour de vrai, avec son bois, son métal, son cuir et ce moteur à vapeur si compact pour l’époque, logé sous la selle, d’une puissance d’1/4 de cheval, le tiers de celle du Vélo solex.

    Le chemin vers sa mise au point n’aura pas été sans ornière, ça aussi l’exposition le raconte. Optimisée alors que la Prusse envahissait gaillardement la France, brevetée au lendemain des massacres de la Commune de Paris, l’ancêtre porte encore fièrement ses 61 kilos, une selle à 108 cm du sol et une silhouette incomparable.

    En marge de cette saga Perreaux, l’exposition valorisera également quelques illustrations contemporaines de la moto dans l’Orne : motards de renom, entreprises, circuits touristiques taillés pour les deux roues et activités de Rétro-Moto Club Alençonnais.

     

    Exposition « Perreaux, l’Ornais qui inventa la moto »

    Jusqu’au 2 octobre, à Alençon, Hôtel du département, 27 boulevard de Strasbourg

    Ouverture du lundi au vendredi de 9h à 18h, les dimanches de 14h30 à 18h

    Renseignements : 02.33.81.60.00 ou Infos sur www.orne.fr 


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