• On retrouve ces poteaux signalétiques en fonte sur les routes secondaires de l’Orne, vestige d’un temps où les automobiles étaient plus rares que les voitures à cheval.

      

    Une plaque de cocher à Saint-Nicolas-des-Bois. La plupart de ces panneaux datent de la fin du XIXe siècle.Une plaque de cocher à Saint-Nicolas-des-Bois. La plupart de ces panneaux datent de la fin du XIXe siècle.

     

    Jalonnant les routes du secteur, en rase campagne ou dans les villages, elles sont les témoins d’une époque où les Ornais se déplaçaient à bicyclette ou en voiture à cheval. Les “plaques de cochers”, en fonte, peintes avec des lettres blanches sur fond bleu, offrent au randonneur curieux, à l’automobiliste égaré, un petit goût du XIXe siècle.

    Juchés à près de 3m de haut, ces panneaux de signalisation d’un autre temps ont eu plus de chance que les plaques Michelin et autres “flèches” en béton qui quadrillaient les routes de France entre les années 30 et 60. Pendant que ces dernières étaient systématiquement démontées pour ne pas présenter de danger pour les automobilistes, les plaques en fontes se sont fait oublier avant de ressurgir, grâce à la démarche des Départements.

     

    Utilité et mémoire

    Il faut savoir qu’un article de l’instruction de 1946 notait que les anciennes plaques de signalisation en fonte, jadis réglementaires, ne seraient plus renouvelées sur les routes nationales, explique Marina Duhamel-Hertz, spécialiste de la signalisation routière. Mais que les plaques encore en bon état pouvaient êtres conservées car susceptibles de donner aux piétons des renseignements complémentaires intéressants.”

    Dans beaucoup de départements, et notamment en Sarthe, on ne les retrouve quasiment plus que sur les murs des maisons. Mais dans l’Orne, ce sont des centaines de poteaux directionnels qui marquent les entrées des chemins communaux et routes départementales.

    Il y a une volonté du Département de conserver la mémoire de ces panneaux qui présentent une utilité en rase campagne, informe Daniel Marquet, chargé du service gestion des routes au Conseil départemental de l’Orne. Depuis une dizaine d’années, on en a remis certains en état sur le temps libre des agents ou en période creuse.”

    Le fait qu’ils soient partiellement obsolètes ne pose pas de grand problème puisqu’ils ne sont pas lisibles des automobilistes. “Seules les gares n’existent plus. Les lieux-dits restent en général les mêmes, poursuit Daniel Marquet. Ils peuvent être lus des vélos, des touristes et ne sont pas un obstacle pour la sécurité.”

    Article paru dans Orne Hebdo

     

    À la découverte des plaques de cocher

    Collection Jean Josset


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