• Que cherches-tu ami, devant ton écritoire,

    Parmi ces vieux papiers racornis par le temps

    D'archives, de mairie ou de ta vieille armoire

    Souvenirs d'autrefois et de la vie d'antan ?

    Compulsant ces papiers, je cherche mes ancêtres,

    Dont je porte le nom et un jour j'entrevois

    Remonter jusqu'à eux pour ainsi reconnaître,

    Ce lien qui nous unit et les rattache à moi.

    Feuilletant vos contrats qui sont bien d'un autre âge,

    Qui parlent de deniers, de livres, de sestiers,

    J'essaie d'imaginer ces apports en partage

    Ils étaient vos seuls biens, vous les rassembliez.

    Ces pages quelquefois dévoilent un litige,

    Parents qu'il faut garder, le conjoint disparu,

    C'est le "pot et le feu" que le contrat exige

    Pour celui qui survit et sera secouru.

    J'ai découvert aussi en faisant ma recherche,

    A l'âge où tout sourit, des intimes secrets,

    Un lien qui s'est brisé, entrouvrant une brèche

    Dans le livre d'amour que vous aviez rêvé.

    Comme beaucoup alors, ce n'était pas l'aisance,

    La terre était pour vous l'unique gagne-pain,

    Vos enfants sont nombreux et pour la survivance

    Quittent tôt le pays pour faire leur chemin.

    Seize cent, dix-sept cent. Deux siècles difficiles

    Dont les grimoires usés cachent bien des secrets,

    Lectures compliquées sur feuillets illisibles

    Réduisent nos espoirs de pouvoir vous trouver.

    Qu'importe les années au livre de l'histoire

    Registres de mairie, documents ou contrats

    Je cherche votre vie pour graver ma mémoire,

    Et transmettre à mes fils le "Témoin" d'autrefois.

    Parcourir ces dossiers en cherchant votre route.

    Jouer avec le temps comme une mélopée,

    Imaginer vos vies, rester à votre écoute :

    Je suis bien le maillon d'une longue lignée.

    Je vous en aime plus avec ces connaissances,

    En renouant nos liens, nous partageons vos vies.

    Vos contrats, vos unions, vos décès, vos naissances,

    Ont tissé cet amour en y donnant son prix.

    Ce travail envoûtant, mais combien difficile :

    Feuilleter le passé comme un livre de vie

    Riche d'enseignement sur le terrain hostile

    Ce travail à un nom : la Généalogie.

    Jean PONS


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    Après avoir questionné les personnes les plus âgées de la famille, après avoir fouillé dans les greniers et les caves, le généalogiste débutant se tournera naturellement vers les cimetières où sont enterrés les membres de sa famille.

    Sur les tombes, il notera les noms de toutes les personnes enterrées, avec les dates. Parfois, il aura la chance d'y trouver des photos. Il est important de prendre une bonne photo de la tombe car les concessions étant très rarement renouvelées à l'infini, il viendra un moment où la stèle sera détruite et remplacée par une autre. De plus, l'usure du temps peut endommager celle-ci et effacer les écritures. IL s'agit bien entendu d'un travail surtout destiné aux générations futures, qui pourront au moins retrouver ces photos.

    On retrouve facilement les tombes depuis le début du XXème siècle, plus rarement celles du XIXème siècle. Il est excessivement rare de retrouver des tombes encore lisibles de plus de 200 ans. Les tombes les mieux conservées sont en général celles qui sont dans des endroits protégés, accolées au mur de l'église ou aux murs d'enceinte du cimetière. Ne pas oublier de regarder à l'intérieur de l'église ou l'on pourra espérer dénicher des tombes allant jusqu'au XVIème (sur les murs mais surtout par terre). Si l'ancêtre était noble ou proche de la noblesse, on peut trouver des plaques bien conservées dont les inscriptions révèlent la vie de la personne.

    Le généalogiste pourra aussi se rendre au bureau du cimetière, s'il y en a un (ou à la mairie) et demander à consulter le registre des entrées.

    La consultation des registres n'est pas toujours facile ou possible pour des raisons diverses. Il est à noter que le premier élément à connaître est la date de décès de la personne recherchée.

    S'il existe un bureau central des cimetières dans la commune où vous faites des recherches et si ce bureau est équipé d'une base de données informatiques vous avez des chances de pouvoir gagner beaucoup de temps. La saisie, à posteriori, et les aléas de la guerre peuvent entacher les données informatiques d'un certain nombre d'erreurs ou d'omissions. Les registres des entrées pourront quelquefois permettre de remettre l'informatique à jour.

    Il est à noter que plusieurs personnes peuvent être enterrées dans une même concession. Dans ce cas, le bureau des concessions devrait pouvoir vous en fournir la liste. Il est à noter que les inscriptions sur les monuments funéraires peuvent être très incomplètes voire même quelquefois inexistantes.


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  • Dans cette histoire vraie, tout semblait parfaitement réglé ; un vieil original décède sans héritiers directs et sans rédiger de testament ; une nièce se présente pour réclamer sa part du patrimoine évalué à 3,5 MF ; elle affirme que la famille est éteinte du côté paternel, sur la foi de son livret de famille, le notaire s’apprête à lui régler son dû… tous ces gens avaient oublié la loi du sang et de la généalogie !

    Le code Napoléon, article 755 du code civil, dit que l’on peut hériter d’un parent jusqu’au 6ème degré. Six degrés de parenté, cela fait cousiner des gens qui, dans bien des cas, ne se sont jamais vus. Connaissez-vous seulement le nom des enfants des cousins germains de votre père ? Ils peuvent être des dizaines sans même que vous ne soupçonniez leur existence. Et pourtant, si jamais vous veniez à décéder sans héritiers prioritaires (enfants, petits-enfants, parents, grands-parents), ces cousins inconnus viendraient gonfler la liste de votre dévolution successorale.

    Alice N. avait un réel lien de parenté avec ce monsieur âgé et fortuné qu’elle avait dorloté durant ses derniers jours. L’histoire se passe en Bourgogne, dans un milieu rural où le contrat oral prime sur le contrat écrit. Pour ce vieil homme à la tête d’un patrimoine de 3,5 MF, c’est une évidence : après son décès, sa nièce lointaine héritera. Il veut la remercier pour son dévouement et toutes les attentions dont elle l’a entouré. Pour lui, c’est tellement évident qu’il écarte avec agacement le conseil de son notaire de coucher cette volonté sur le papier, de rédiger un testament en la faveur d’Alice.

    Et pourtant, le notaire avait raison. Le vieux célibataire décède, la succession est ouverte, aucun testament n’a été écrit, une rapide vérification dans les actes d'état civil permet d’établir que le défunt n’avait nulle famille, nul héritier direct. Sûre de son bon droit, Alice N. se présente munie de son livret de famille pour prouver sa filiation. Elle cousine bien avec le défunt du côté maternel. Et en l’absence de tout héritier réservataire, le notaire s’apprête à lui régler le montant de ses droits, soit près de 1,4 MF, une fois prélevée la part de l’état.

    Bon professionnel, le notaire est quand même pris d’un doute. Et si d’autres héritiers plus proches existaient, notamment du côté paternel ? Il faudrait alors partager l’héritage en deux parties égales entre les cousins du père et les cousins de la mère du défunt. Il décide alors de mandater un généalogiste successoral spécialisé dans la recherche d’héritiers.

    L’enquête allait être des plus surprenantes. La première vérification tombe comme un coup de théâtre : en aucun cas, la nièce en question ne peut hériter. Le généalogiste montre que sa parenté n’est établie qu’au 7ème degré. Seul le père d’Alice aurait pût prétendre à la fortune de son cousin lointain. Hélas, ce dernier était décédé, il y a déjà quelques années et son droit à succéder s’était éteint avec lui. La déception d’Alice fut immense.

    A ce point de l’enquête, cette succession confortable allait rentrer dans les caisses de l’état puisque aucun autre héritier ne s’était présenté. Le notaire aurait sans doute trouvé cela plus simple et le dossier aurait été réglé en quelques semaines. Mais le généalogiste professionnel ne l’entendait pas de cette oreille. Légalement, il ne peut percevoir d’honoraires directement sur une succession, sa seule rémunération, il la tient des héritiers retrouvés. Il leur fait signer un contrat de révélation dans lequel ils s’engagent à lui régler un pourcentage de la somme reçue, entre 25 et 50%. Et s’il ne découvre pas d’héritiers, le généalogiste supporte seul le coût de l’enquête. Pas d’héritiers, pas d’honoraires : le généalogiste travaille à ses risques et périls.

    Il décide donc de poursuivre ses investigations. Deuxième coup de théâtre : après avoir écarté une fausse héritière, le généalogiste en retrouve un vrai. Il révèle que le père du vieil homme avait bel et bien de la famille. L’enquête est menée dans les registres d’état civil sur autorisation spéciale du procureur de la République pour des actes datant de moins de cent ans. On lui découvre un frère de dix ans son cadet, lequel s’était marié et avait eu deux enfants dont l’un parfaitement en vie. Ce cousin au 4ème degré avait vocation à rafler la totalité de la mise !

    C’était sans compter sur la complexité des familles : les grands-parents du défunt avaient divorcé et le grand-père s’était remarié. Une information très difficile à trouver. Elle aurait dû figurer sur son acte de naissance, puisque depuis 1898, les divorces et remariages sont inscrits dans les mentions marginales. Mais ces événements s’étaient produits avant cette date, et seul l’acte de décès du grand-père avait pu livrer cette information. Le limier de la généalogie n’avait pas voulu fermer son dossier sans retrouver cette pièce essentielle. Elle le mit sur la piste de ce nouveau couple qui avait eu une fille, elle aussi parfaitement en vie au moment du décès de son neveu.

    Âgée de 82 ans, la tante, parente au 3ème degré était prioritaire sur le cousin au 4ème degré et bien sûr par rapport à Alice N. qui ne pouvait montrer qu’un lien au 7ème degré.

    Grâce à la généalogie, cette dame a été désignée seule héritière d’un neveu qu’elle n’avait jamais vu !


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  • Après beaucoup d'hésitations, je viens de créer mon blog. Bienvenue aux généalogistes qui le consulteront.

    Celui-ci est la suite logique de trente ans de recherches dans les divers départements où sont nés et où ont vécu mes ancêtres, c'est à dire les Côtes-d'Armor, le Morbihan et l'Orne.

                         Présentation Présentation Présentation

                          Côtes-d'Armor        Morbihan                Orne

                                                                   

                                                                                                                        Jean JOSSET

                                                                             

     

                    

     

     

     

     

     

     


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